Capture des loups du parc Alpha
Au fil des saisons de reproduction les loups de l’enclos du Pelago (parc Alpha) sont passés de huit à 20 individus. Ils commencaient à se sentir un peu à l’étroit. Il a donc été décidé d’en envoyer quelques uns dans un autre parc, mimant ainsi le phénomène naturel de dispersion qui consiste pour les jeunes loups à quitter la meute vers l’âge de deux ans. Cinq loups ont donc été choisis selon des critères d’âge et d’affinité afin de conserver un groupe hiérarchisé.
Sélectionner cinq loups parmi 20, c’est facile à dire, mais….L’enclos du Pélago est assez grand (plusieurs hectares) et possède une végétation dense. Il est ainsi malaisé de rabattre seulement certains loups là où on le souhaite. Une grande capture de tous les individus de l’enclos a donc eu lieu.
Il a fallu une grande organisation pour coordonner toute l’équipe du Parc Alpha (soigneurs, animateurs, directeur…) pas moins de quatre vétérinaires (Véronique Luddeni, Florence Ollivet-Courtois, Jean-François Forgue, Marie Cassagne) et des agents de l’ONCFS venus prêter main forte. Finalement nous étions autant de personnes que de loups à capturer.
La technique retenue fut de poster 4 tireurs (au fusil hypodermique) à l’affut.
Chaque fléchette tirée possède un pompon rose fluo et est munie d’un petit harpon qui reste accroché sur l’animal. Cela permet d’identifier les animaux fléchés et de ne pas leur mettre une double dose dans la confusion générale.
En début d'intervention, les loups s’endorment vite, mais les derniers animaux, ceux qui ont su esquiver les tirs, sont aussi ceux qui ont le plus couru et sont stressés, mettant plus de temps à s’endormir. Il est alors parfois nécessaire de leur envoyer une seconde fléchette anesthésique. Finalement tous les loups auront été endormis.
Chaque fléchette tirée possède un pompon rose fluo et est munie d’un petit harpon qui reste accroché sur l’animal. Cela permet d’identifier les animaux fléchés et de ne pas leur mettre une double dose dans la confusion générale.
En début d'intervention, les loups s’endorment vite, mais les derniers animaux, ceux qui ont su esquiver les tirs, sont aussi ceux qui ont le plus couru et sont stressés, mettant plus de temps à s’endormir. Il est alors parfois nécessaire de leur envoyer une seconde fléchette anesthésique. Finalement tous les loups auront été endormis.
Cela nous a permis de vérifier leur identité grâce à la lecture du transpondeur (puce électronique comme celle que l’on met aux chiens, chats, chevaux...)
Des petits bobos (conjonctivites chroniques, petites plaies) ont été soignés. Ça a été aussi l’occasion de revacciner les loups et enfin de séparer dans un enclos d’isolement les 5 animaux prêts pour le départ.
L’opération s’est terminée en début d’après midi et tous les loups se sont réveillés, plus ou moins vaseux, mais prêts à reprendre leurs activités normales.
(Merci à Pierre Schropff pour les photographies,
à Stéphanie Rathier, biologiste-responsable animalier et Véronique Luddeni, docteur vétérinaire pour la confiance qu'elles m'ont accordée)